:hello: Je m'excuse, je vous avais promis le chapitre suivant hier, mais j'ai eu une journée chargée et je n'ai pas eu le temps de le finir dans les temps prévus.
Le voici donc, et pour me faire pardonner, il sera un peu plus long : Chapitre 18 : Jusqu'à ce que la mort nous sépare...
Le voici donc, et pour me faire pardonner, il sera un peu plus long : Chapitre 18 : Jusqu'à ce que la mort nous sépare...
Les trois jours suivants passèrent à la vitesse de la lumière. Maman s'était chargée de la décoration du jardin, où se déroulerait la cérémonie, et je dois dire qu'elle avait pris son travail très à cœur. Elle nous avait fait un "jardin de mariage" vraiment digne de ce nom.
Elle avait agrandit le jardin jusque derrière la maison, et nous avait aménagé un vrai petit coin romantique pour ce jour fabuleux.
Bancs, arche, bougies, ballons, buffets délicieux et fleurs en tout genre, rien n'avait été laissé au hasard.
Rita, qui avait souhaité mettre à la main à la pâte, s'était occupée des rideaux, tentures et nappes. Jusqu'au petit coussin pour les alliances, qu'elle avait brodé de ses mains.
David était venu à la maison la veille. Nous avions convenu que ses parents le rejoindraient au petit matin, afin que Dina aide Maman à la préparation, pendant que mon beau-père aide David à s'apprêter.
Nous n'avions eu que quelques heures pour nous préparer. Heures qui me semblèrent bien courtes pour faire face au mélange d'émotions qui s'était emparé de moi. Stress, angoisse, peur, mais aussi joie, excitation et impatience.
J'étais dans ma chambre et je venais d'enfiler mes gants quand Maman entra :
"-Chérie, il faut te dépêcher, tout les... Oh mon Dieu ! Ma fille, tu es magnifique !" dit-elle en me voyant enfin prête.
"-Merci Maman. Tu crois que ça plaira à David ?" dis-je en me regardant.
"-Evidemment que ça lui plaira ! Non mais regarde-toi ! Tu es sublime !"
Elle s'approcha de moi et passa ses bras autour de mon cou.
"-Comment tu te sens ?
-Bizarre. Je suis en proie à plein d'émotions mêlées les unes aux autres. Je suis heureuse et impatiente d'épouser David, mais à la fois, j'ai peur maman, si peur ! Je crois qu'on aurait dû attendre, c'est trop tôt...Oui, trop tôt, je crois que je ne vais pas descendre, je vais rester là et je dirais à David que..."
Elle se mit à rire, puis ajouta :
"-Calmes-toi ma chérie, tout ce que tu ressens est normal." dit-elle en me prenant le menton.
"-Le jour où j'ai épousé ton père, j'étais littéralement pétrifiée à l'idée de quitter ma chambre. Les invités étaient là depuis des heures, et je n'étais toujours pas sortie. Et je vais te dire quelque chose que je n'ai jamais dit à personne : j'ai songé à m'échapper. J'ai failli quitter discrètement la maison par la fenêtre quand j'ai pensé à ton père. J'ai revu le moment où l'on s'était rencontré. Il m'avait accostée dans un parc, en me demandant où habitait mon père. Quand je lui ai demandé pourquoi il voulait le savoir, il m'a répondu : "-Je voudrais lui demander votre main, vous êtes la femme de ma vie".
-Oh maman, c'est si romantique !
-N'est-ce pas ? Pense à David là, maintenant. Que vois-tu ?"
Je ne réfléchis pas une seconde pour lui répondre :
"-L'homme avec lequel je veux passer le restant de mes jours mais...
-Stop ! Ce "mais" n'a rien à faire là."
Je compris ce qu'elle voulait dire.
"-Tu as raison, j'aime David de tout mon cœur et il est l'homme de ma vie. Point final, pas de "mais". Et je... je vais me marier Maman !"
"-Tu va te marier ma douce !" dit-elle en me prenant dans ses bras.
"-Allez, on descend maintenant. Ton époux t'attend."
Quand j'arrivais en bas, tout le monde était installé. Il y avait bien sûr mes beaux-parents, Rita, ainsi que quelques amis et collègues de travail.
David m'attendait prêt de l'autel, plus beau que jamais.
Au moment où je fis mon apparition dans le jardin, la marche nuptiale commença.
J'inspirais un grand coup, et je m'avançais, seule, dans l'allée menant à l'autel.
J'avais refusé de prendre le bras de quelqu'un d'autre que Papa. S'il n'était pas là physiquement, je sentais son esprit tout prêt de moi. Il était là, et je tenais son bras mentalement.
Quand j'arrivais près de David, celui-ci m'accueillit avec un immense sourire :
"-Noa tu es... tu es merveilleusement belle." me dit-il en bafouillant.
"-Merci David, tu es très beau toi aussi."
Une fois la musique terminée, le prêtre commença sa bénédiction. Mais je ne l'entendais pas. Dans ma tête, plus rien n'existait à part David. Je gardais mes yeux plongés dans les siens et oubliais pendant quelques minutes que nous n'étions pas seuls au monde...
Je sortis de ma rêverie au moment où le prêtre s'adressa à David :
"-Nous allons maintenant passer aux vœux des mariés. Monsieur Bell je vous prie."
David me prit les mains, resta silencieux quelques instants puis me dit :
"-Mon amour. J'ai rêvé de ce moment dès l'instant où j'ai posé les yeux sur toi, et enfin, le voilà. Me retrouver ici avec toi, à prouver au monde entier à quel point je t'aime, fait de moi l'homme le plus heureux de la planète. Je n'imagine plus passer ma vie sans toi à mes côtés. Tu es la moitié de mon cœur, et si tu n'es plus là, il cesse de battre. Noa Chastal, veux-tu faire en sorte que ça n'arrive jamais en devenant ma femme ?
-Oui David, plus que tout au monde." lui répondis-je en souriant.
Il prit ma main et passa délicatement l'alliance à mon annulaire.
"-Mademoiselle Chastal ?" me dit le prêtre en se tournant vers moi.
"-David, depuis que tu es entré dans ma vie, tu as donné tout son sens au mot "bonheur". Jamais je ne me sens aussi entière que quand je suis dans tes bras. Le temps passé sans toi a pesé lourd sur mon existence, et je ne veux plus jamais ressentir cette douleur, ce vide en moi. Je suis la moitié de ton cœur et toi, tu es la moitié du mien. David Bell, acceptes-tu que nos deux moitiés ne fassent qu'une, afin qu'elles battent ensemble jusqu'à la fin des temps ?
-Jusqu'à la fin des temps, et même au-delà...." accepta t-il.
Je lui souris et passais à mon tour l'alliance à son doigt.
Je tournais à ce moment le regard vers Maman, qui semblait émue comme jamais.
Puis je me reconcentrais sur David. Le prêtre de son côté, prit une dernière fois la parole :
"-David Bell, Noa Chastal, devant Dieu, je vous déclare maintenant mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée." dit-il en s'adressant à David.
Celui-ci me prit par la taille, et me souleva du sol :
"-Je vous aime, Madame Bell-Chastal !"
Puis il m'embrassa amoureusement.
Tout le monde dans l'assistance se leva pour nous applaudir. Les gens semblaient tous heureux de notre union et criaient "bravo !" ou "Vive les mariés !"
La fête pouvait désormais commencer !
Pendant que les invités se jetèrent, tantôt sur le buffet, tantôt sur la piste de danse, je me mis à chercher Nicole, que je n'avais pas encore beaucoup vue.
Je ne mis pas longtemps à la trouver, sautillant d'invités en invités pour qu'on s'occupe d'elle.
Je restais un moment à l'observer du coin de l'œil. Elle était si jolie dans sa petite robe blanche !
Elle grandissait vite, et j'étais vraiment heureuse que David puisse être là pour voir son évolution. Et depuis qu'il était là, elle avait fait des progrès considérables au niveau de la parole.
Je songeais aux si bons moments que j'avais passés avec elle depuis qu'elle était venue au monde, quand je la vis s'approcher tout discrètement de la table où se trouvait le gâteau. Elle jeta un œil autour d'elle, s'assurant que personne ne l'avait remarquée, avant de tendre sa petite main, certainement dans le but de goûter la première à ce gateau.
C'est ce moment que je choisis pour intervenir :
"-Hop hop hop ! Qu'est ce que tu fais petit ogre ?"
Elle retira vivement sa main :
"-Pas mangé !" me dit-elle en se couvrant la bouche.
"-Parce que je suis arrivée à temps !" lui dis-je en riant et en la prenant dans mes bras.
"-Mais de qui diable tiens-tu ta gourmandise, mon ange ?". Je la chatouillais, elle ria de bon cœur.
Je m'approchais alors de Maman, qui dansait avec David :
"-Maman, je m'absente quelques minutes, Nicole a faim, je vais lui donner à manger dans sa chaise à l'intérieur.
-Oh non laisse ma chérie, je vais m'en occuper. Reste donc avec ton mari et tes invités !
-D'accord. Merci Maman."
Elle emmena Nicole avec elle. Au même moment, la musique suivante démarra, avec son rythme bien plus lent que celui de la précédente.
David se tourna vers moi :
"-Tu m'accordes une première danse en tant que jeune marié ?
-Avec plaisir."
Nous nous mîmes à l'écart, David me prit dans ses bras me berça doucement au rythme de la ballade.
De nouveau, nous étions seuls au monde. De nouveau, tout autour de nous avait disparu. Les invités, la maison, le bruit, la musique... tout. le temps s'était arrêté, nous laissant seuls au milieu du néant, sans rien pour interrompre notre bonheur.
Je l'embrassais, tendrement, et pendant de longues minutes.
Je ne retirais mes lèvres des siennes que pour lui dire :
"-Je t'aime tellement David !
-Je t'aime tellement aussi ma puce. C'est le plus beau jour de ma vie, après celui où je t'ai vue pour la première fois."
Je le serrais dans mes bras, aussi fort que leur force me le permettait.
La musique prit fin, pour laisser place à une autre, plus rock'n'roll. David me prit la main, et nous allâmes ensemble nous occuper de nos invités jusqu'à l'heure de couper le gâteau.
Et la fête continua de plus belle. Pendant que les invités étaient occupés, soit à vider leurs assiettes,
soit à user de leurs dernières ressources pour danser,
David et moi suivîmes le photographe à quelques pas de la maison, afin d'immortaliser cette journée.
Ce monsieur, Georges, était en quelque sorte le mentor de David, il lui avait presque tout appris. Et je ne m'étonnais plus que David soit aussi doué quand je vis l'album que Georges nous envoya quelques jours plus tard.
Après la séance photo, je m'éclipsais discrètement afin de m'isoler quelques minutes à l'avant de la maison.
Malgré le bonheur de cette journée passée, un sentiment ne me quittait pas : Celui de la tristesse. Cette journée aurait pu être vraiment parfaite. Mais elle ne l'était pas tout à fait, puisque Papa n'était pas là. Je n'étais pas accrochée à son bras pour aller devant l'autel, il ne m'a pas prise dans ses bras pour me féliciter, je n'ai pas pu effectuer ma première avec lui. Il n'était pas là, et j'en étais malade...
Je ne restais pas seule bien longtemps, maman vint me rejoindre assez vite :
"-ça ne va pas ma douce ?"
"-Si ça va, je... heu... en fait non maman, ça ne va pas !
-Raconte-moi...
-Papa me manque, aujourd'hui encore plus que d'habitude ! J'aurai tellement aimé qu'il soit là maman !
-Oooh mon cœur ! Comme je comprends ce que tu ressens, ton père me manque tellement à moi aussi. J'aurais adoré qu'il puisse te voir aujourd'hui, il serait tellement fier de la merveilleuse jeune femme que tu es devenue ! Crois-moi ma chérie, de là où il est, il veille sur toi. D'une manière ou d'une autre, il était là aujourd'hui."
"-Tu crois ?
-J'en suis certaine.
-ça me fait du bien d'entendre ça maman, merci.
-De rien ma fille. Pense à tout ça à chaque fois que tu te sentira triste. Il aurait aimé qu'on se souvienne de lui en souriant, tu le connaissais...
-Tu as raison. Merci maman, je t'aime ! dis-je en la prenant dans mes bras.
"-Moi aussi mon cœur, plus que tout au monde. Allez viens maintenant, la nuit tombe, et j'entends la maison s'agiter. Les invités doivent t'attendre pour te dire au revoir."
Effectivement, les invités quittèrent les lieux petit à petit.
Rita la première :
"-Ma chérie, si tu n'as plus besoin de moi, la relique que je suis va aller rejoindre son lit."
"-Je déteste quand tu parles comme ça Rita !
-Haha ! Excuses-moi ma chérie, mais il faut savoir se rendre à l'évidence !
-Pfff... Rentre te coucher Rita, tu en as assez fait depuis ce matin. Milles merci pour tout, ma marraine Chérie ! Je t'aime fort." dis-je en lui faisant un câlin.
"-De rien ma grande. Encore toutes mes félicitations ! Embrasses ton époux pour moi."
Elle rassembla ses affaires et rentra chez elle.
Vint ensuite le tour de tout nos amis et collègues, puis en dernier lieu, de mes beaux-parents. Dina avait tenu à aider Maman à ranger un peu avant de partir. Mon beau-père interpella David devant la porte :
"-On va y aller fiston. Ta mère est fatiguée, et la journée à été longue pour tout le monde."
"-D'accord Papa. Merci à tout les deux pour votre présence, et merci à toi Maman d'avoir aidé Claire." dit-il en la prenant dans ses bras.
"-De rien mon fils, ce fut un plaisir."
Elle se tourna ensuite vers moi :
"-Ma chère Noa, je suis très heureuse que mon fils t'ait choisi, tu es une jeune femme fantastique, vraiment !
-Merci Dina, je suis très heureuse de faire partie de votre famille."
Ils nous félicitèrent encore une fois avant de rejoindre leur voiture.
Voilà, les derniers invités étaient partis, Nicole était couchée depuis longtemps, la fête était finie. Cette si merveilleuse journée avait été si courte en fin de compte....
Nous souhaitâmes ensuite une bonne nuit à Maman, et allâmes ensemble prendre un bain et nous coucher.
Nous sommes restés ce soir là dans les bras l'un de l'autre pendant des heures, à savourer l'instant présent et le fait que nous soyons désormais unis à jamais. Et cet instant ne s'acheva que pour que nous puissions consumer notre première nuit en tant que mari et femme, de la plus douce des manières possible...
Elle avait agrandit le jardin jusque derrière la maison, et nous avait aménagé un vrai petit coin romantique pour ce jour fabuleux.
Bancs, arche, bougies, ballons, buffets délicieux et fleurs en tout genre, rien n'avait été laissé au hasard.
Rita, qui avait souhaité mettre à la main à la pâte, s'était occupée des rideaux, tentures et nappes. Jusqu'au petit coussin pour les alliances, qu'elle avait brodé de ses mains.
David était venu à la maison la veille. Nous avions convenu que ses parents le rejoindraient au petit matin, afin que Dina aide Maman à la préparation, pendant que mon beau-père aide David à s'apprêter.
Nous n'avions eu que quelques heures pour nous préparer. Heures qui me semblèrent bien courtes pour faire face au mélange d'émotions qui s'était emparé de moi. Stress, angoisse, peur, mais aussi joie, excitation et impatience.
J'étais dans ma chambre et je venais d'enfiler mes gants quand Maman entra :
"-Chérie, il faut te dépêcher, tout les... Oh mon Dieu ! Ma fille, tu es magnifique !" dit-elle en me voyant enfin prête.
"-Merci Maman. Tu crois que ça plaira à David ?" dis-je en me regardant.
"-Evidemment que ça lui plaira ! Non mais regarde-toi ! Tu es sublime !"
Elle s'approcha de moi et passa ses bras autour de mon cou.
"-Comment tu te sens ?
-Bizarre. Je suis en proie à plein d'émotions mêlées les unes aux autres. Je suis heureuse et impatiente d'épouser David, mais à la fois, j'ai peur maman, si peur ! Je crois qu'on aurait dû attendre, c'est trop tôt...Oui, trop tôt, je crois que je ne vais pas descendre, je vais rester là et je dirais à David que..."
Elle se mit à rire, puis ajouta :
"-Calmes-toi ma chérie, tout ce que tu ressens est normal." dit-elle en me prenant le menton.
"-Le jour où j'ai épousé ton père, j'étais littéralement pétrifiée à l'idée de quitter ma chambre. Les invités étaient là depuis des heures, et je n'étais toujours pas sortie. Et je vais te dire quelque chose que je n'ai jamais dit à personne : j'ai songé à m'échapper. J'ai failli quitter discrètement la maison par la fenêtre quand j'ai pensé à ton père. J'ai revu le moment où l'on s'était rencontré. Il m'avait accostée dans un parc, en me demandant où habitait mon père. Quand je lui ai demandé pourquoi il voulait le savoir, il m'a répondu : "-Je voudrais lui demander votre main, vous êtes la femme de ma vie".
-Oh maman, c'est si romantique !
-N'est-ce pas ? Pense à David là, maintenant. Que vois-tu ?"
Je ne réfléchis pas une seconde pour lui répondre :
"-L'homme avec lequel je veux passer le restant de mes jours mais...
-Stop ! Ce "mais" n'a rien à faire là."
Je compris ce qu'elle voulait dire.
"-Tu as raison, j'aime David de tout mon cœur et il est l'homme de ma vie. Point final, pas de "mais". Et je... je vais me marier Maman !"
"-Tu va te marier ma douce !" dit-elle en me prenant dans ses bras.
"-Allez, on descend maintenant. Ton époux t'attend."
Quand j'arrivais en bas, tout le monde était installé. Il y avait bien sûr mes beaux-parents, Rita, ainsi que quelques amis et collègues de travail.
David m'attendait prêt de l'autel, plus beau que jamais.
Au moment où je fis mon apparition dans le jardin, la marche nuptiale commença.
J'inspirais un grand coup, et je m'avançais, seule, dans l'allée menant à l'autel.
J'avais refusé de prendre le bras de quelqu'un d'autre que Papa. S'il n'était pas là physiquement, je sentais son esprit tout prêt de moi. Il était là, et je tenais son bras mentalement.
Quand j'arrivais près de David, celui-ci m'accueillit avec un immense sourire :
"-Noa tu es... tu es merveilleusement belle." me dit-il en bafouillant.
"-Merci David, tu es très beau toi aussi."
Une fois la musique terminée, le prêtre commença sa bénédiction. Mais je ne l'entendais pas. Dans ma tête, plus rien n'existait à part David. Je gardais mes yeux plongés dans les siens et oubliais pendant quelques minutes que nous n'étions pas seuls au monde...
Je sortis de ma rêverie au moment où le prêtre s'adressa à David :
"-Nous allons maintenant passer aux vœux des mariés. Monsieur Bell je vous prie."
David me prit les mains, resta silencieux quelques instants puis me dit :
"-Mon amour. J'ai rêvé de ce moment dès l'instant où j'ai posé les yeux sur toi, et enfin, le voilà. Me retrouver ici avec toi, à prouver au monde entier à quel point je t'aime, fait de moi l'homme le plus heureux de la planète. Je n'imagine plus passer ma vie sans toi à mes côtés. Tu es la moitié de mon cœur, et si tu n'es plus là, il cesse de battre. Noa Chastal, veux-tu faire en sorte que ça n'arrive jamais en devenant ma femme ?
-Oui David, plus que tout au monde." lui répondis-je en souriant.
Il prit ma main et passa délicatement l'alliance à mon annulaire.
"-Mademoiselle Chastal ?" me dit le prêtre en se tournant vers moi.
"-David, depuis que tu es entré dans ma vie, tu as donné tout son sens au mot "bonheur". Jamais je ne me sens aussi entière que quand je suis dans tes bras. Le temps passé sans toi a pesé lourd sur mon existence, et je ne veux plus jamais ressentir cette douleur, ce vide en moi. Je suis la moitié de ton cœur et toi, tu es la moitié du mien. David Bell, acceptes-tu que nos deux moitiés ne fassent qu'une, afin qu'elles battent ensemble jusqu'à la fin des temps ?
-Jusqu'à la fin des temps, et même au-delà...." accepta t-il.
Je lui souris et passais à mon tour l'alliance à son doigt.
Je tournais à ce moment le regard vers Maman, qui semblait émue comme jamais.
Puis je me reconcentrais sur David. Le prêtre de son côté, prit une dernière fois la parole :
"-David Bell, Noa Chastal, devant Dieu, je vous déclare maintenant mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée." dit-il en s'adressant à David.
Celui-ci me prit par la taille, et me souleva du sol :
"-Je vous aime, Madame Bell-Chastal !"
Puis il m'embrassa amoureusement.
Tout le monde dans l'assistance se leva pour nous applaudir. Les gens semblaient tous heureux de notre union et criaient "bravo !" ou "Vive les mariés !"
La fête pouvait désormais commencer !
Pendant que les invités se jetèrent, tantôt sur le buffet, tantôt sur la piste de danse, je me mis à chercher Nicole, que je n'avais pas encore beaucoup vue.
Je ne mis pas longtemps à la trouver, sautillant d'invités en invités pour qu'on s'occupe d'elle.
Je restais un moment à l'observer du coin de l'œil. Elle était si jolie dans sa petite robe blanche !
Elle grandissait vite, et j'étais vraiment heureuse que David puisse être là pour voir son évolution. Et depuis qu'il était là, elle avait fait des progrès considérables au niveau de la parole.
Je songeais aux si bons moments que j'avais passés avec elle depuis qu'elle était venue au monde, quand je la vis s'approcher tout discrètement de la table où se trouvait le gâteau. Elle jeta un œil autour d'elle, s'assurant que personne ne l'avait remarquée, avant de tendre sa petite main, certainement dans le but de goûter la première à ce gateau.
C'est ce moment que je choisis pour intervenir :
"-Hop hop hop ! Qu'est ce que tu fais petit ogre ?"
Elle retira vivement sa main :
"-Pas mangé !" me dit-elle en se couvrant la bouche.
"-Parce que je suis arrivée à temps !" lui dis-je en riant et en la prenant dans mes bras.
"-Mais de qui diable tiens-tu ta gourmandise, mon ange ?". Je la chatouillais, elle ria de bon cœur.
Je m'approchais alors de Maman, qui dansait avec David :
"-Maman, je m'absente quelques minutes, Nicole a faim, je vais lui donner à manger dans sa chaise à l'intérieur.
-Oh non laisse ma chérie, je vais m'en occuper. Reste donc avec ton mari et tes invités !
-D'accord. Merci Maman."
Elle emmena Nicole avec elle. Au même moment, la musique suivante démarra, avec son rythme bien plus lent que celui de la précédente.
David se tourna vers moi :
"-Tu m'accordes une première danse en tant que jeune marié ?
-Avec plaisir."
Nous nous mîmes à l'écart, David me prit dans ses bras me berça doucement au rythme de la ballade.
De nouveau, nous étions seuls au monde. De nouveau, tout autour de nous avait disparu. Les invités, la maison, le bruit, la musique... tout. le temps s'était arrêté, nous laissant seuls au milieu du néant, sans rien pour interrompre notre bonheur.
Je l'embrassais, tendrement, et pendant de longues minutes.
Je ne retirais mes lèvres des siennes que pour lui dire :
"-Je t'aime tellement David !
-Je t'aime tellement aussi ma puce. C'est le plus beau jour de ma vie, après celui où je t'ai vue pour la première fois."
Je le serrais dans mes bras, aussi fort que leur force me le permettait.
La musique prit fin, pour laisser place à une autre, plus rock'n'roll. David me prit la main, et nous allâmes ensemble nous occuper de nos invités jusqu'à l'heure de couper le gâteau.
Et la fête continua de plus belle. Pendant que les invités étaient occupés, soit à vider leurs assiettes,
soit à user de leurs dernières ressources pour danser,
David et moi suivîmes le photographe à quelques pas de la maison, afin d'immortaliser cette journée.
Ce monsieur, Georges, était en quelque sorte le mentor de David, il lui avait presque tout appris. Et je ne m'étonnais plus que David soit aussi doué quand je vis l'album que Georges nous envoya quelques jours plus tard.
Après la séance photo, je m'éclipsais discrètement afin de m'isoler quelques minutes à l'avant de la maison.
Malgré le bonheur de cette journée passée, un sentiment ne me quittait pas : Celui de la tristesse. Cette journée aurait pu être vraiment parfaite. Mais elle ne l'était pas tout à fait, puisque Papa n'était pas là. Je n'étais pas accrochée à son bras pour aller devant l'autel, il ne m'a pas prise dans ses bras pour me féliciter, je n'ai pas pu effectuer ma première avec lui. Il n'était pas là, et j'en étais malade...
Je ne restais pas seule bien longtemps, maman vint me rejoindre assez vite :
"-ça ne va pas ma douce ?"
"-Si ça va, je... heu... en fait non maman, ça ne va pas !
-Raconte-moi...
-Papa me manque, aujourd'hui encore plus que d'habitude ! J'aurai tellement aimé qu'il soit là maman !
-Oooh mon cœur ! Comme je comprends ce que tu ressens, ton père me manque tellement à moi aussi. J'aurais adoré qu'il puisse te voir aujourd'hui, il serait tellement fier de la merveilleuse jeune femme que tu es devenue ! Crois-moi ma chérie, de là où il est, il veille sur toi. D'une manière ou d'une autre, il était là aujourd'hui."
"-Tu crois ?
-J'en suis certaine.
-ça me fait du bien d'entendre ça maman, merci.
-De rien ma fille. Pense à tout ça à chaque fois que tu te sentira triste. Il aurait aimé qu'on se souvienne de lui en souriant, tu le connaissais...
-Tu as raison. Merci maman, je t'aime ! dis-je en la prenant dans mes bras.
"-Moi aussi mon cœur, plus que tout au monde. Allez viens maintenant, la nuit tombe, et j'entends la maison s'agiter. Les invités doivent t'attendre pour te dire au revoir."
Effectivement, les invités quittèrent les lieux petit à petit.
Rita la première :
"-Ma chérie, si tu n'as plus besoin de moi, la relique que je suis va aller rejoindre son lit."
"-Je déteste quand tu parles comme ça Rita !
-Haha ! Excuses-moi ma chérie, mais il faut savoir se rendre à l'évidence !
-Pfff... Rentre te coucher Rita, tu en as assez fait depuis ce matin. Milles merci pour tout, ma marraine Chérie ! Je t'aime fort." dis-je en lui faisant un câlin.
"-De rien ma grande. Encore toutes mes félicitations ! Embrasses ton époux pour moi."
Elle rassembla ses affaires et rentra chez elle.
Vint ensuite le tour de tout nos amis et collègues, puis en dernier lieu, de mes beaux-parents. Dina avait tenu à aider Maman à ranger un peu avant de partir. Mon beau-père interpella David devant la porte :
"-On va y aller fiston. Ta mère est fatiguée, et la journée à été longue pour tout le monde."
"-D'accord Papa. Merci à tout les deux pour votre présence, et merci à toi Maman d'avoir aidé Claire." dit-il en la prenant dans ses bras.
"-De rien mon fils, ce fut un plaisir."
Elle se tourna ensuite vers moi :
"-Ma chère Noa, je suis très heureuse que mon fils t'ait choisi, tu es une jeune femme fantastique, vraiment !
-Merci Dina, je suis très heureuse de faire partie de votre famille."
Ils nous félicitèrent encore une fois avant de rejoindre leur voiture.
Voilà, les derniers invités étaient partis, Nicole était couchée depuis longtemps, la fête était finie. Cette si merveilleuse journée avait été si courte en fin de compte....
Nous souhaitâmes ensuite une bonne nuit à Maman, et allâmes ensemble prendre un bain et nous coucher.
Nous sommes restés ce soir là dans les bras l'un de l'autre pendant des heures, à savourer l'instant présent et le fait que nous soyons désormais unis à jamais. Et cet instant ne s'acheva que pour que nous puissions consumer notre première nuit en tant que mari et femme, de la plus douce des manières possible...