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Le lendemain matin, j'eus du mal à me réveiller. J’étais allongée, entièrement sur le canapé. Je me relevais à l’aide de la paume de ma main, une fois bien assise j'examinais autour de moi et entendais
un vrai silence. Daniel était parti. Il était déjà 11H05. A 10, je décidais enfin de lever mes fesses du canapé, je marchais lentement les pieds endoloris et le dos en compote. Je vis le piano que j’avais commandé, juste à côté de moi. Daniel avait dû le déplacé en silence avant de partir… J’arrivais près du frigo et pris le premier truc à faire. A peine avais-je finis la cuisine que quelqu’un sonna à la porte, je posai délicatement le plat, je n’étais plus endormie.
-Un instant s’il vous plaît ! Criais-je à la porte, je courus dans l’escalier pour prendre une brosse je ratai une marche et tomba directement sur mon genou. J’avais souvent mal à cette jambe, même petite. On disait que c’était à cause de ma poussée de croissance. Je me relevai aussitôt poussa la porte de la salle de bain, me brossa les cheveux. 5 minutes après j’ouvris enfin la porte. C’était Eden !
-Est-ce que je peux rentrer ? Me répondit directement Eden d’une voix triste.
Je la fis entrer. Elle se mit à l'aise sur le canapé après lui avoir dit de s’asseoir. Je me mis à côté d’elle et elle éclata en sanglot.
-C’est Margaux… Elle bredouillait, les mots se dispersaient dans ses larmes.
-Qu’est-ce qu’elle a Margaux ? Elle est malade ? Lui répondis-je assez inquiète et évidement curieuse.
-Elle…Elle est…morte… Margaux est… morte ! Elle n’en pouvait plus. Son côté femme fatale partit, il n’y avait plus que la femme sensible, triste, en elle. Elle posa sa tête sur mon épaule en essayant de s’arrêter mais elle n’arrivait pas, c’était plus fort qu’elle.
-Oh non… mais… mais comment ?
-Deux types l’ont agressé d’après un témoin… C’était en sortant d’une boîte de nuit, dans une petite ruelle … Depuis la première fois qu’on s’est vue, on a lié une amitié extraordinaire et… puis… Elle ne pouvait pas terminer sa phrase. À mon tour, des larmes coulaient… J’ai toujours été sensible, j’avais vu Margaux qu’une fois mais… Elle était toujours pleine de vie !
Nous passions plus de 30 minutes en silence ou du moins juste les larmes qui coulèrent. Eden était sur mon épaule, je sentis mon maillot se tremper. Je me levais sans dire un mot, Eden était assez perdue dans ses esprits, alors une fois levée comme sa tête était penchée du côté droit, elle tomba d’un coup. Je m’étais installée sur le piano et je commençais à jouer…
J’y mettais tout mon cœur, je ne réfléchissais même pas mes doigts prenaient le contrôle. Après avoir sécher un peu de ses larmes, Eden me rejoignis. Notre musique s’assemblait bien, les notes étaient nos émotions. Nous prenions un immense plaisir. Malheureusement à 13h30 mon réveil du travail sonna et oui je devais y aller.
-Désolée Eden mais il est l’heure pour moi d’aller au travail. Ça te dirait de me retrouver dans un bar ce soir vers 20h ?
-Pas de problème, on se retrouve dans celui où on s’est rencontré. Il y a toujours la batterie et un piano, on pourra se jouer un morceau. Une dernière larme commença à couler, de son visage si parfait. Elle la sécha rapidement et partit de chez moi.
Je courrais dans ma chambre, prendre mes habits en quelques mouvements et fit ma queue habituelle. Je courrais à vive allure, l’ascenseur était trop lent alors je pris les escaliers. Quelques secondes après j’appelais un taxi et me voilà prête pour le travail.
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19h23. Je sortis du travail, la journée a été un calvaire. C’est pendant la pause que je me suis enfermée dans une salle, un dortoir. Sûrement pour ceux qui sont de nuit. J’avais allumé mon portable sur « somewhere only we know », j’adore cette musique elle me fait oublier tous mes problèmes. Tout d’un coup mon téléphone sonna…
-Allo, Désirée Marques ? C’est votre coiffeur.
-Oui oui c’est bien moi, que me voulez-vous ?
-C’est pour vous prévenir que demain je ne suis pas là une urgence familial. Je peux vous prendre toute suite, ça sera gratuit ?
-C'est-à-dire que je dois rejoindre quelqu’un mais comme j’ai encore un peu de temps… D’accord ! Je décidais de mettre mes écouteurs, je les enfonçais dans mes oreilles et je mis le son à fond.
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Il se faisait tard et comme souvent ici, le vent souffle fort le soir. Je commençais à courir pour ne pas rater mon rendez-vous avec Eden. J’étais absorbée dans ma musique que je me trompais de ruelle. Je regardais enfin autour de moi pour me repérer, c’est à ce moment là que je ne reconnu pas la rue. Je mis la musique en pause. C’est alors que je me sentis stressée, mes paumes de mains étaient mouillées et mon regard se tournait partout. J’entendis des bruits de pas, plusieurs pas. C’est alors que je me rappelais que… Margaux c’était fait tuer par deux hommes dans une ruelle. Je retenais mon souffle et dans ma tête comptais jusqu’à trois, je remettais la musique et …
-AAAAAAAAAAAH ! Je poussais ce cri et courrais en même temps. Je courus, courus jusqu’à me fatigué. Je regardais ma montre 20H30, Eden doit m’attendre. Juste devant moi je reconnu la petite boutique du coin, je me rappelais que le coiffeur était à gauche, à quelques pas de la boutique. J’étais enfin arrivée, le coiffeur m’attendait assis sur un canapé. Il me fit entrer dans la salle et il commençait enfin à me couper les cheveux. 5 minutes plus tard il avait enfin fini.
-Désirée, je t’ai appelé un taxi. Il arrive dans quelques minutes, ça t’éviteras de perdre ton temps ta copine doit sûrement d’attendre.
-Merci beaucoup Benoît, au revoir. Je fermais la porte, et le taxi venait à peine d’arriver. Je lui donnais l’adresse du bar et nous étions enfin en route pour le bar.
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(musique que Désirée écoute sur la route)